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La tête à l'envers au pays des kiwis et des kangourous 2019-2020
5 mars 2020

Nouvelle Caledonie Suite et Fin

Nous avons pousuivi notre tour de l’ile.Après le Grand Nord, nous revenons sur la cote Ouest.

Nous avons pu faire une sortie en ULM, pas trop rassurée mais bon , tout s’est bien  passé !!!

C’est un monsieur prénommé Alain qui nous a emmené, un européen installé depuis fort longtemps en Nouvelle caledonie, ancien militaire. Il possède un ULM et fait visiter la cote aux touristes.

C’est ainsi que nous avons pu survoler le cœur de Voh et le lagon. Le cœur de Voh a été rendu célèbre par Yann Arthus Bertrand qui en a fait la couverture de son livre LA TERRE VUE DU CIEL

 

 

 

 

 

En fait , c’est la mangrove qui prend une forme de cœur visible uniquement du ciel. Voh est le nom de la commune ou se trouve le cœur.

De retour vers Bourail , nous en avons profité pour visiter le musée et Fort Teremba.

Ces deux sites retracent la vie des bagnards arrivés sur l’ile. 22 000 bagnards ont été déportés en Nouvelle Calédonie entre 1860 et 1910.

Le bagne a profondément marqué l'histoire de la colonisation de la Nouvelle-Calédonie . La racine bagnarde dans le peuplement colonial est un fait longtemps mal vécu par les calédoniens, même si les libérés dans leur grande majorité n'ont pas eu de descendance.

Aujourd'hui encore cette histoire reste taboue. Nous avons fait une visite guidée du fort Téremba qui est un bagne restauré et la guide nous expliquait que lors des visites, certaines personnes ne voulaient pas accepter cette histoire, trop de honte ou de déni.

En fait le bagne de Nouvelle-Calédonie avait pour objectif premier de débarrasser le sol métropolitain de ses indésirables. Il traduit la férocité répressive du XIXe siècle.

  • Les "transportés" étaient des délinquants et criminels et la justice de cette époque balayait large (vols 51%, meurtres ou tentatives 29%, moeurs 9%, incendies ruraux 5%, escroqueries et fraudes 4%).
  • Les "relégués" envoyés à partir de 1886 étaient des petits délinquants récédivistes. La loi de 1885 instituait leur déportation sans retour à la fin de leur peine. Leur présence sur le territoire métropolitain gênait la rigueur morale de la IIIe République des notables. Les relégués étaient surtout issus du prolétariat citadin (ouvriers pauvres, petits métiers, mendiants, clochards) et dans une moindre mesure, paysan (journaliers).
  • La bagnards politiques : Après l'insurrection de La Commune en 1871, des "communards" furent déportés en Calédonie. Le premier convoi arriva le 29 septembre 1872 par la Danae. Au total environ 5 000 communards furent déportées sur le Territoire. Ils furent installés dans la presqu'île de Ducos, à l'Ile des Pins et à Dumbéa. Parmi ces déportés il y eut des personnages célèbres et en particulier Louise Michel. Durant sa déportation elle s'intéressa aux coutumes des Canaques, les décrivit avec considération et s'occupa d'eux avec humanité. Le pamphlétaire Henri de Rochefort et Pascal Grousset se signalèrent en réussissant à s'évader.

La France déporta également à partir de 1871 des Kabyles qui s'étaient opposés à la conquète de l'Algérie. Pour la plupart il restèrent sur place. Ils ont fait souche notamment dans la vallée de la Nessadiou prés de Bourail. Au col de Nessadiou il y a toujours un "cimetière arabe". Ces Kabyles sont, depuis plusieurs générations, des Français Calédoniens parfaitement intégrés.

Quelques chiffres :

  • 22 000 personnes en tout ont été déportées en Nouvelle-Calédonie.
  • Ce chiffre comprend 5 000 "communards" qui furent amnistiés et rapatriés en métropole pour la plupart.
  • 3 300 hommes et 457 femmes y ont été relégués.
  • Le bagne a été un monde d'hommes à 98%.
  • En 1884 il y avait sur le Territoire 7 000 condamnés pour un peuplement de 11 000 colons européens dont 1/3 était d'origine pénale. En 1898 il y avait 12 700 condamnes (transportés et relégués) soit environ la moitié de la population européenne.
  • Un peu plus de 60% de la population de transportés a été libérée. Les autres sont morts au bagne pour la plupart, trés peu se sont évadés. Le nombre de libérés était de 6 000 en1887.
  • A la fermeture du bagne en 1922 il restait 2 310 condamnés.

(source : https://www.croixdusud.info/hist/hist_bagne.php)

La déportation des bagnards a été ensuite stoppée par le gouverneur de l'époque qui souhaitait que la Calédonie soit peuplée de  populations plus "pures", et c'est ainsi qu'a été ensuite favorisée l'arrivée de colons européens volontaires.

Nous avons visité le cimétière arabe de bourail mais également le cimétière des l'ile de spins. C'est très émouvant

  Fort Teremba

 

une plaque commémorative dans le cimetière des arabes à Bourail

 

 

Et pour finir, 4 jours sur l'ile des pins, ile paradisiaque !!!!

 

 

 

  a lire attentivement sur le splages avant de se baigner !!!

 

    Rando à vélo dans le parc de la rivière bleue, on a terminé sous la pluie !!!

 

 

Et pour finir : l'ile des pins !!

 

ballade en pirogue dans la baie d'Upi

les robes Mission , ainsi appelées car à leur arrivée les missionnaires ont imposé aux femmes de ne plus etre en tenue d'eve mais avec une robe qui cache les jambes, les épaules et un peu tout,.... Aujourd'hui les femmes kanak portent pratiqment toutes cette robe. PLus colorée et moins fermée que la burka , mais quand même ....

 

 

 

 

dernier coucher de soleil  à Nouméa

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